Toujours détendue, toujours joueuse, je suis fuyante. J’aime me faire désirer. Et pourtant, si tu savais, à quel point je suis facile d’accès ! Si je donne l’impression de t’échapper, c’est parce que tu te fais une fausse idée de qui je suis vraiment. Je te parais pleine de contraintes, comme s’il y avait plein d’obstacles pour venir à ma rencontre. Alors que ces obstacles, c’est bien toi qui les pose, qui les décris, qui les énumère. Je virevolte, je passe de l’un à l’autre, je suis à toi et à tous tout à la fois. M’arrêter…. Pourquoi ? rien ne m’arrête si ce n’est ta peur, peur de perdre, peur de réussir, peur du différent, peur de ne pas savoir.
Je suis comme le temps, je ne suis pas linéaire, je ne m’écoule pas comme tu le crois. Je suis. Un point c’est tout. Sans enjeu. Je suis là partout autour de toi et en toi. Surtout en toi. Enfin… quand tu me laisses passer. Parfois je suis en toi et tu m’emprisonnes, je me retrouve prisonnière de toi-même, coupée de ma propre essence. Comment peut-on emprisonner une liberté ?? cela semble paradoxal. Et pourtant… Tout le monde parle de moi, surtout ces temps. Je suis sur tes lèvres, dans tes écrits. Mais tu n’as pas compris que je suis volatile, et que dès qu’on me fige, qu’on me dogmatise, je perds toutes mes aptitudes, je fonds comme neige au soleil, je m’évapore et je disparais !
Je suis là, tellement simple d’accès que tu ne peux pas m’attraper, parce que tu veux m’attraper ! Je le vois bien. Tu n’as pas conscience de la bonne manœuvre. On ne m’attrape pas comme un vulgaire virus ! Je fusionne avec toi quand tu sens que tu n’as rien à « faire ». Il suffit d’Etre… libre ! et si tu ES avec moi, je SUIS avec toi.
C’est aussi simple que ça.
Catherine Bastianel, tous droits réservés
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